UN CAUSSE
A SA DECOUVERTE
Lorsqu'on s'éloigne du village en empruntant l'ancien chemin de Balsièges,étroit et encore bordé de murs en pierres sèches
on y découvre un socle de pierre surmonté d'une croix métallique, surlaquelle est représentée la vierge MARIE, qui a du prendre la place d'une croix de pierre compte tenu de l' encoche encore bien visible sur le support.
Lors du transfert des défunts vers le cimetière de Balsièges,ce devait être là, passage et halte obligés pour quelques prières en hommage au disparu.
Une centaine de mètres en contrebas, au bout d'un double sentier permettant le croisement des troupeaux,on arrive dans un cadre de verdure au lieu dit "la fouon",petite résurgence des eaux d'infiltration aménagée avec un petit bassin de rétention creusé à même le rocher et protégé de l'ensevelissement par de hautes murailles.
Compte tenu de la rareté de l' eau sur le causse,ce lieu était de la plus haute importance tant pour la consommation du bétail que pour celle des hommes et ce, même jusqu'aux années mille neuf cent soixante quinze avant l'adduction en eau potable du village depuis la vallée.
De là, en empruntant la piste forestière direction sud, tout au bout,dans un lacet, apparaît un ancien chemin de mulet qui va nous amener après cent cinquante mètres environ ,au détour d'une courbe,à un petit sentier à peine visible qui plonge en serpentant vers la base d'un énorme rocher au pied duquel se blottit la chapelle SAINT CHAOUSOU dédiée à Saint Theodore qui cache derrière ses murs l'entrée d'une caverne peu profonde;
ce lieu du culte catholique récemment réaménagé grâce à l'abbé Bouniol du temps où il était curé de la paroisse de BALSIEGES était encore fréquenté pour une messe il n'y a pas très longtemps une fois l'an à la SAINT JOSEPH.Selon les croyances locales,l'eau de ruissellement récupérée dans un petit réceptacle creusé à même le rocher avait la faculté de guérir divers maux et en particulier la cécité et la surdité.Si l' on contourne le bloc rocheux par le bas, on y découvre les ruines bien conservées d' une haute bâtisse accolée à la paroi ,ancien ermitage,masquant elles aussi l'entrée de diverses cavités bien plus profondes que la précédente et fréquentées durant la période préhistorique.De ce lieu, un point de vue magnifique permet de contempler les vallées du lot et du Bramont ainsi que le village de BALSIEGES et son église.Une autre chapelle dediée à SAINT FEREOL dont il ne semble subsister aucune trace aurait été localisée selon des témoignages difficillement vérifiables par le même abbé en bordure sud du plateau au dessus du VILLARET.Une autre hypothèse pourrait permettre de la situer au lieu-dit chon ferio ou subsistent divers tas de pierres.
Revenons maintenant au causse lui-meme,sur lequel la présence de dix dolmens recencés,de plusieurs tumulus ,demontre sa fréquentation par l'homme depuis des temps fort anciens;orientés pour la plupart est/ouest (approximativement), ils sont disséminés un peu partout sur sa surface avec parfois quelques regroupements sur des petits secteurs.On peut citer
celui de la couronne encore en bon état,
un jambage au ron quillou,
celui de la tieule le mieux conservé et le plus visité,
les trois de cros grond, cros pitchot et cros mejo,
celui du chabassou ,
deux à environ cinquante mètres l'un de l'autre en haut de claparal
et enfin le dernier en bordure du causse,tout en haut du ruisseau de claparal.